La rentrée
JM Blanquer : "Nous allons maintenir le cap des réformes"
"Je ne voudrais pas que cette rentrée ne soit caractérisée que par la crise sanitaire. On ne perd pas de vue les grands sillons : lire, écrire, compter, respecter autrui". Présentant, le 26 août, la rentrée 2020, JM Blanquer a été obligé de parler du protocole sanitaire. Il a confirmé le port du masque par tous les enseignants, y compris en maternelle. Mais il a surtout manifesté sa volonté d'aller plus loin dans les réformes, particulièrement à propos de l'éducation prioritaire. Pour les enseignants il annonce 400 millions consacrés à la revalorisation en 2021. Et une prime exceptionnelle de 450€ versée aux directeurs.
Le nouveau protocole sanitaire
Encore plus court que le précédent, le nouveau protocole sanitaire est publié par l'Education nationale. Il se fixe comme objectif l'accueil du maximum d'élèves et ne fixe comme règle impérative que le port du masque par les adultes.
Rentrée : L'Ecole est-elle prête ?
JM Blanquer a beau répéter sur toutes les ondes que "tout est prêt", voire que "le protocole élaboré en juillet prévoit tous les types de situation", la réalité semble toute autre. Sur le plan sanitaire, le protocole de juillet reste la seule référence officielle alors qu'il est dépassé. Sur le plan pédagogique, le ministère impose la mise en place de programmes nouveaux et plus lourds là où un recentrage serait nécessaire. Sur le plan matériel, les adaptations nécessaires à cette rentrée hors du commun n'ont pas été faites. Or, depuis mars 2020, JM Blanquer est bien placé pour le savoir : en temps de crise, le temps perdu ne se rattrape pas.
Covid 19 : Le discours politique face à la maladie
"Evitons que papy et mamie aillent chercher les enfants à l'école, quitte à renforcer le périscolaire". De l'intervention de Jean Castex, le 27 août, retenons cette phrase bonhomme qui résume les contradictions de l'exécutif. Il faut à la fois faire passer le message que la maladie progresse et dire aux parents qu'il n'y a pas de risques d'envoyer les enfants à l'école. Devant ce pari sur l'avenir, JM Blanquer a multiplié les déclarations rassurantes mais peu fondées.
Covid 19 : Comment se passe la rentrée ailleurs...
Si en France le protocole sanitaire apparait comme dépassé par la rapidité avec laquelle le virus se propage, qu'en est -il ailleurs ? Tous les pays développés font face à la même nécessité de rouvrir les écoles. Mais tous ne sont pas dans la même situation sanitaire. Et tous ne prennent pas les mêmes mesures. Tour d'horizon.
Mesures sanitaires : Quelle responsabilité des enseignants ?
La responsabilité des enseignants et des chefs d'établissement est-elle engagée si un élève attrape le Covid-19 ? Le cabinet d'avocat Laurent Hazan publie une mise au point juridique. " La responsabilité des personnels de direction n’exonère pas celle des enseignants. En effet, il appartiendra aux enseignants d’appliquer strictement les obligations sanitaires et les consignes particulières du chef d'établissement dans leurs classes et à l’égard de leurs élèves", écrit Me Hazan. "Ainsi, s'il était démontré qu'ils ont été défaillants à appliquer les protocoles sanitaires, les personnels de direction et les enseignants pourraient être poursuivis, en cas d'infection, sur le fondement de l’article 121-3 du Code pénal pour " violation d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement... Mais ils seraient également fautifs s'ils acceptaient de faire cours tandis qu'ils auraient constaté que les mesures sanitaires mises en place sont trop difficiles à faire respecter et/ou insuffisantes pour garantir la sécurité des élèves. Dans ce cas, l'on pourrait leur reprocher d'avoir commis "une faute caractérisée qui a exposé leurs élèves à un risque d'une particulière gravité qu'ils ne pouvaient ignorer ", toujours sur le fondement de l'article 121-3 du Code pénal". Cependant tout cela doit être nuancé. "Il est important de rappeler que, comme en "temps normal", les enseignants et personnels de direction ont une obligation de moyen et non de résultat. Cela signifie que leur responsabilité ne sera actionnée que s'il est établi qu'ils n'ont pas fait tous leurs efforts, compte tenu des circonstances et des moyens dont ils disposaient, pour prévenir l'accident."
Un ancien Dasen analyse la politique de JM Blanquer
" Je voudrais, en fait, fournir des clés de lecture de la politique scolaire globale du ministre[1]. Je vais organiser mon propos en cinq points : 1) le discours bi-face, 2) la cohérence profonde, 3) les deux politiques décisives, 4) Une contre-réforme libérale et 5) Conclusion", écrit Daniel Amédro, ancien Dasen. Son analyse se conclue par deux points : "l’horizon est tout à fait perceptible : c’est la fin de l’éducation réellement nationale" et "la feuille de route (de JM Blanquer) suscite souffrances et résistance". A lire...
Premier jour : Des profs parlent de leur rentrée
Claire Lommé : Ma rentrée de prof de maths
Mercredi 2 septembre, ce sera le premier jour de classe. Le lundi, j’aurai retrouvé mes collègues. Le mardi, j’aurai accueilli les élèves de la sixième dont je serai professeure principale. Le mercredi, je découvrirai quatre de mes classes. En une heure, il faudra faire comprendre pourquoi nous sommes là ensemble, comment nous allons travailler, comment les élèves seront évalués, et nous nous engagerons dans l’activité mathématique. Une petite heure qui, si elle n’est pas décisive, permet de gagner du temps pour la suite. Objectifs : susciter la curiosité, attiser l’envie, donner des repères et poser des limites, le plus clairement et efficacement possible.
Nathalie Coudoré et Stéphanie Voynet : Rentrée masque ou réseau en langues ?
Cette rentrée 2020 présentera des défis inédits. Ces mois de confinement auront renforcé l’hétérogénéité déjà très marquée dans nos classes de lycées professionnels. Certains élèves auront pu bénéficier des enseignements à distance (classe virtuelle, activités en ligne) mais d’autres n’auront suivi que partiellement voir pas du tout les cours de langues que nous avons proposés en distanciel. Ainsi nous devrons insister sur la différenciation et la remédiation pour faire progresser nos élèves tous réunis dans une même salle de classe en langues. Nous devons également imaginer la possibilité d’un nouveau confinement dans la création de nos séquences. La première heure de cours donnera définitivement le ton de la reprise, nous avons donc réfléchi à apporter des réponses concrètes aux possibles questionnements et réticences des élèves.
Denis Sestier : « Alors c’est bientôt la reprise ? »
Voilà la phrase - exprimée avec plus ou moins de compassion et/ou d’ironie selon le degré d’affection pour l’Education nationale de celui ou celle qui la prononce - que tout enseignant entend des dizaines de fois à la fin du mois d’août. Elle sonne le glas des vacances et l’approche de la rentrée. Evoquer ladite rentrée sans sombrer dans le marronnier n’est pas chose facile. Surtout en période de rentrée où la concurrence est vive. Essayons néanmoins de la cerner en quelques mots-clés.
Edouard Vincent : Ma rentrée à l'école
"Avec cette fin d’année scolaire 2019/2020 horrible, il était nécessaire pour moi de me plonger dans la préparation de l’année prochaine et de réaliser de nouveaux projets. Me tourner vers l’avenir pour éviter de penser au passé". Professeur des écoles , en CM2, à l’école Assomption Saint-Marc Saint-Aignan, un établissement privé d’Orléans, Edouard Vincent évoque sa rentrée. Un parcours qui a démarré dès cet été...
La rentrée syndicale
Pour le Snes Fsu le protocole est insuffisant
"Lundi les personnels auront beaucoup d'interrogations". Pour le Snes Fsu, qui présentait la rentrée le 27 août, le protocole sanitaire est trop léger pour assurer une année sereine. La prévention n'a pas été anticipée. Le premier syndicat du second degré dénonce également le piétinement de la revalorisation, les suppressions de postes et la réforme du lycée.
Le Se-Unsa lance une alerte sociale pour les directeurs d'école
"La rentrée sera réussie à condition que le gouvernement ne mette pas de bâtons dans les roues et ne modifie pas le protocole". Le 26 août, Stéphane Crochet, secrétaire général, Claire Krepper et Elisabeth Allain-Moreno n'ont pas caché leurs inquiétudes pour la rentrée. Outre la dimension "explosive" de la situation des directeurs d'école, le syndicat demande un effort sur le bâti des bâtiments scolaires en utilisant le plan de relance.
Pour le Snuipp Fsu, la rentrée est "hors norme"
"Le ministère ne prend pas la mesure de la situation". Le 25 août c'était le jour de la rentrée pour le Snuipp Fsu. Guislaine David, Régis Metzger et Arnaud Malaisé, co-secrétaires généraux, ont fait le point sur une rentrée dominée par la crise sanitaire. Pour autant d'autres questions sont soulevées par le syndicat comme la revalorisation ou l'évolution de la fonction de directeur.
Salaires : Les stylos rouges proposent leur "observatoire"
JM BLanquer avait annoncé la mise en place d'un observatoire des rémunérations des enseignants dont on a peu entendu parler. Les stylos rouges installent leur "véritable observatoire des salaires". " L’observatoire des salaires, en avez-vous entendu parler ? Nous vous proposons ici nos observations ou plutôt votre observatoire puisque ce simulateur vous permettra de connaître votre salaire si celui-ci avait suivi l’inflation".
Histoire de l'Ecole
Rythmes scolaires : Une réforme plombée par F Hollande selon JP Delahaye
L'ancien directeur de l'enseignement scolaire de V. Peillon revient sur l'épisode des rythmes scolaires. Dans un troisième et dernier article, il montre comment s'est construit l'opposition syndicale à une réforme que les mêmes syndicats avaient accepté avant 2012. " Trois ans seulement après l’appel de Bobigny pourtant massivement voté, aucun syndicat enseignant ou fédération de parents d’élèves n’a approuvé le texte... L’absence de revalorisation immédiate du salaire des enseignants est évidemment une donnée essentielle qui explique en grande partie le vote négatif des syndicats. Cette absence de soutien à la réforme de leur part, malgré les prises de position passées, a été un handicap déterminant. Ce retournement de position s’explique par les remontées négatives que les syndicats enregistrent dans leur base dès l’annonce, à l’automne 2012, des modalités concrètes de mise en application de la réforme". L'arrivée de B Hamon suscite le départ de JP Delahaye. " En 2014, Benoît Hamon succède à Vincent Peillon. Dès sa nomination, le nouveau et éphémère ministre de l’éducation nationale se bat avec succès, j’en ai été le témoin, pour préserver des créations de postes pourtant programmées mais que le gouvernement voulait réduire au mépris de la loi de refondation de l’école de juillet 2013. Mais le nouveau ministre juge bon de modifier le décret Peillon de janvier 2013 pour se concilier les collectivités locales. Il s’agit de donner la possibilité de grouper les activités périscolaires en les concentrant sur un seul après-midi, vendredi compris[3]. Octroyer aux adultes un week-end de deux jours et demi n’était évidemment pas ce qui avait été voulu en matière de rythmes scolaires. Je m’y suis opposé, je n’ai pas été écouté et j’ai démissionné de mon poste de DGESCO". Au passage on apprend aussi que le projet de faire passer l'année scolaire à 38 semaines était dans les tuyaux.
L'essentiel de l'été en une page
Circulaire de rentrée, consignes sanitaires, derniers rapports, principales ressources pédagogiques. Que s'est-il passé cet été ? Retrouvez les principales informations de l'éducation de vos vacances, depuis le 11 juillet, réunies sur une seule page.
August 29, 2020 at 12:08AM
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L'actualité de l'éducation de la semaine (du 24 au 28 août 2020) - cafepedagogique.net
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