Une rentrée presque normale. C’est ce que prévoit le protocole sanitaire élaboré au cours de l’été par l’Éducation nationale et tout juste amendé par le ministre, Jean-Michel Blanquer, qui a annoncé ce jeudi sur le plateau de France 2 l’obligation du port du masque à partir de 11 ans dans les espaces clos (la question de l’extérieur est laissée à l’appréciation des acteurs locaux). Tous les élèves seront donc accueillis comme prévu dès le jour de la rentrée, le mardi 1er septembre, sauf « exceptions locales », évidemment.
Reste une question : que se passera-t-il dans les écoles si la situation sanitaire se dégrade ? Le ministre l’assure : le protocole prévoit tous les types de situations. Le plan de continuité pédagogique, consultable sur le site de l’Éducation nationale , envisage effectivement deux scénarios : une circulation active du virus « nécessitant la remise en vigueur d’un protocole sanitaire strict » et une circulation très active du virus, « localisée » qui aboutirait à la fermeture d’établissements sur une zone géographique déterminée.
Dans le premier cas de figure, résume Claudine Caulet, l’adjointe au maire de Besançon en charge de l’éducation il faudrait donc éviter le brassage des groupes et rétablir « les règles de distanciation sociale ». Ce qui reviendrait à mettre en place des demi-groupes et donc à recourir à l’enseignement à distance, quelques jours par semaine, pour ceux qui ne pourraient pas venir en classe, faute de locaux disponibles suffisants.
« Je ne comprends pas que l’on puisse dire qu’on est prêt »
Un véritable casse-tête, si l’on en croit Karine Laurent, la co-secrétaire départementale du Snuipp-FSU : « Ce qui a été prévu si on ne peut pas accueillir tous les enfants en même temps ? Rien. Nous ne sommes pas du tout préparés. L’enseignement à distance ? Nous n’avons jamais été formés et nous n’avons toujours pas de matériel professionnel. Je ne comprends pas que l’on puisse dire qu’on est prêt ».
Dans pareil cas de figure, en somme, la communauté éducative se trouverait confrontée aux mêmes difficultés qu’au printemps. Les mêmes contraintes et les mêmes interrogations : comment assurer un enseignement à distance quand certains enfants n’ont pas la possibilité d’être accompagnés par leur entourage ni les moyens matériels de télétravailler ? « Je ne vois pas quelles leçons on a tirées de ce qui s’est passé il y a quelques mois : rien n’a été fait et les mêmes questions se posent », résume Karine Laurent.
La Ville, de son côté, devrait communiquer dans les jours qui viennent. Les différents scénarios ? « On bosse dessus », assure Claudine Caulet. La collectivité pourrait-elle prendre le relais dans le cas où seule la moitié des 9 000 écoliers serait accueillie en classe ? « La Ville ne peut pas se substituer à l’Éducation nationale, souligne l’élue. Pas à cette échelle. Mais on y réfléchit quand même ».
En attendant, les enseignants préparent la rentrée avec dans un coin de la tête l’idée que tout pourrait changer deux jours avant la date fatidique. Patrice Durand, l’inspecteur d’académie, lui, reprend les lignes directrices énoncées par le ministre et rappelle que pour l’instant l’hypothèse privilégiée est le retour en classe de tous les élèves. Une « rentrée quasi normale », souligne-t-il. « Mais on s’adaptera en fonction des situations ».
August 22, 2020 at 10:04AM
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